Lorsqu’il s’agit de promotions au travail, nous imaginons souvent une trajectoire professionnelle ascendante et des opportunités passionnantes pour les employés. Cependant, une nouvelle étude de l’ADP Research Institute®, intitulée « Today at Work – La vérité cachée des promotions », révèle des statistiques surprenantes concernant la réalité des promotions et leur impact sur le taux de démission des employés.
29 % de démissions dans le mois suivant une promotion !!!
Le chiffre le plus frappant issu de cette étude est que dans le mois qui a suivi leur promotion, près de 3 employés sur 10 ont démissionné alors que si ces derniers n’avaient pas été promus, seulement 18 % d’entre eux auraient quitté leur entreprise !
Ce taux varie selon le niveau de diplôme
Les employés occupant des postes ne nécessitant qu’un diplôme d’études secondaires sont presque six fois plus susceptibles de quitter leur emploi au cours du premier mois suivant leur promotion que s’ils n’avaient pas été promus.
Pour les employés titulaires d’un diplôme universitaire ou d’une grande école, bien qu’ils soient 52 % plus susceptibles de partir de leur entreprise le mois suivant leur promotion, la probabilité de leur départ diminue à partir du cinquième mois.
Stratégies pour atténuer les départs
Pour minimiser le risque de démissions après une promotion, il est préférable que les entreprises adoptent une approche stratégique incluant :
– plan d’accompagnement pour les promus afin de maintenir leur motivation et leur engagement,
– plan d’atténuation des risques liés aux départs prématurés notamment pour les cadres clés,
– plan de fidélisation des employés à risque, en particulier ceux ayant une rémunération moins élevée
L’indice de motivation (EMC)
En plus de révéler ces tendances post promotion, l’étude offre également un regard approfondi sur l’indice de motivation et d’engagement des employés. Intitulé « Employee Motivation and Commitment » (EMC), ce dernier évalue le ressenti des travailleurs quant à leur place au travail et à leur épanouissement professionnel. L’étude établit « logiquement » que plus il est élevé et moins les salariés ont l’intention de quitter leur organisation.
Variations régionales et sectorielles
ADP montre des variations significatives en fonction de la région et du secteur d’activité.
Ainsi, en France, 20 % seulement des salariés ont un niveau de motivation et d’engagement élevé ce qui place notre pays parmi ceux qui comptent le moins de travailleurs avec un EMC élevé aux côtés de la République tchèque, de Taïwan, du Japon et de la Corée du Sud !
Au niveau sectoriel, on observe également des différences marquées entre d’un côté le secteur des technologies avec 42 % de salariés affichant un EMC élevé, suivis par ceux évoluant dans l’information (37 %) et la construction (34 %) et de l’autre les travailleurs du secteur de la santé (22 %), de l’éducation (20 %) et du transport et de la logistique (19 %) qui comptent parmi les moins motivés.
Cela souligne, si besoin en était, l’importance pour les entreprises établies en France de travailler leur marque employeur afin d’engager et de motiver leurs salariés pour gagner en productivité.
Crédit photo : Pexels / Fauxels
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